Comment les scientifiques savent

Sujet sans enseignement de mathématiques spécifique

Enseignement scientifique première

Durée 1h12 – 12 points – Thème « La Terre, un astre singulier »

Les évidences apparentes et les récits non scientifiques ont d’abord conduit à de premiers récits sur l’origine de la Terre amenant à diverses estimations de son âge.

Le savoir actuel est bien éloigné de ces premiers récits. Le scientifique du XXIe siècle n’est pas né avec ce savoir. Celui-ci s’est construit par le travail des chercheuses et chercheurs qui ont pris en compte les nouvelles observations et découvertes permises par l’évolution technologique des instruments d’observation dans le cadre d’une démarche scientifique.

De même, si nous savons aujourd’hui qu’il n’y a pas d’habitants sur la Lune (les sélénites parfois imaginés depuis l’antiquité), ce savoir se fonde sur une interprétation rigoureuse des observations.

Il s’agit ici de se pencher sur ces questions en remobilisant des éléments de l’histoire des sciences sur l’âge de la Terre et la présence de vie sur la Lune.

Partie 1 – l’âge de la Terre

1 – Parmi les étapes de la détermination de l’âge de la Terre mentionnées dans le document 1 (page suivante), indiquer quelle est, historiquement, la première tentative d’explication conforme à une démarche scientifique.

2- Présenter des arguments que les géologues et naturalistes du XIXème siècle ont opposé aux physiciens de leur temps pour contredire l’âge calculé par lord Kelvin ?

3 – Citer le phénomène physique majeur, découvert en fin du XIXème siècle, qui a permis de déterminer, en 1956, que l’âge de la Terre est voisin de 4,5 milliards d’années. Donner le nom d’un ou d’une scientifique ayant contribué à la compréhension de ce phénomène physique majeur.

Document 1 – L’âge de la Terre dans l’histoire

Source : D’après le livre « Comment les scientifiques savent… ? » CNRS éditions et Planète Terre

Partie 2 – la Lune : un monde habitable ?

Lorsqu’on est amateur d’astronomie, le premier astre fascinant qu’on essaie d’observer et d’étudier de plus près est souvent la Lune… On s’intéresse ici à l‘observation de la Lune et de ses différentes phases.

Document 2 – Phases de la Lune (de A à D) et positions possibles autour de la Terre au cours du temps (de 1 à 8)

Source : D’après le site de l’académie de Bordeaux

4 – Choisir parmi les termes « nouvelle Lune », « croissant », « quartier », « gibbeuse » et « pleine Lune », celui qui correspond à la phase A du document 2.

5 – Indiquer, pour la phase B, le numéro de position correspondant à son observation depuis la Terre (Une phrase réponse est attendue.).

6 -Le 7 octobre 1959 la mission Luna 3 a permis de photographier pour la première fois la « face cachée de la Lune ». Expliquer pourquoi la Lune a une « face cachée ».

Depuis fort longtemps, les scientifiques en observant les phases de la Lune avaient remarqué la présence de vastes étendues de couleur sombre. En interprétation de cette observation, ils posèrent l’hypothèse de la présence d’eau liquide et de mers sur la Lune. Aussi, certaines personnes comme l’astronome allemand Franz von Gruithuisen en 1824, ont considéré la Lune comme habitable et peuplée d’habitants : les Sélénites.

Dans la suite de ce sujet, il s’agira d’éprouver cette hypothèse en prenant en compte les données modernes acquises depuis.

Document 3 – Graphique montrant l’emplacement de la zone habitable dans le Système solaire en fonction du type d’étoile

En astronomie et en exobiologie, la zone habitable est un domaine théorique à proximité d’une étoile au sein duquel tous les corps présents pourraient disposer d’eau liquide à leur surface. L’étendue de cette zone est calculée à partir de la puissance lumineuse émise par l’étoile, et de la distance entre le corps et l’étoile.

Source : D’après planet-terre.ens-lyon.fr

7 – Sur la base du document 3, indiquer s’il serait possible qu’il existe de l’eau liquide sur la Lune.

Document 4 – Diagramme d’état de l’eau en fonction de la température et de la pression atmosphérique

Source : D’après planet-terre.ens-lyon.fr

8 – Les données acquises sur la Lune ont permis d’établir que la température de surface oscillait entre 150°C (soit 423°K) en plein soleil et -170°C (soit 103°K) à l’ombre, et que la pression atmosphérique y est extrêmement faible (nettement inférieure à 10-1 Pa).

Discuter de l’hypothèse de la présence d’eau liquide et de mers à la surface de la Lune. La réponse est attendue sous la forme d’un texte argumenté.

9 – Dans quelle mesure les données des documents 3 à 4 illustrent-elles l’idée que la construction d’un savoir scientifique stabilisé est dépendante des avancées technologiques d’une époque et contribue à invalider certaines hypothèses ou croyances populaires, comme celle de Franz von Gruithuisen.